“Avoir des idées suicidaires, ou faire une tentative de suicide, ce n’est pas grave”

« Pour moi, la mort est la seule option » « J’en ai assez de me battre » « T’as bien mieux à faire que de t’occuper de moi » : ces propos observés régulièrement doivent être pris au sérieux.
De même les tentatives de suicide ne sont pas des appels à l’aide, elles témoignent d’une grande détresse, et peut-être d’un risque réel de récidive.

“On ne peut pas prévoir”

Les signes d’alerte sont quasi systématiques, mais ils sont parfois discrets, ils peuvent se confondre dans le quotidien.
Ils sont souvent dispersés.
Ils peuvent être volontairement dissimulés.
La personne ne veut pas montrer sa honte, ni inquiéter ses proches.
La culpabilité après le suicide d’un proche est quasi-inévitable. Cela fait partie des prises de conscience particulières dans le travail du deuil.

“Il existe une cause unique et facilement identifiable”

Le suicide est le fruit d’une interaction complexe entre une vulnérabilité individuelle et une suite d’événements stressants.
Même si le facteur déclenchant est important, ce n’est pas la seule cause du suicide.

En d’autres termes, ce qui cause le suicide, c’est :
+ la goutte d’eau qui fait déborder le vase
+ l’accumulation des gouttes qui ont rempli le vase

+ la quantité d’eau que le vase est capable de supporter.

“Le suicide est un choix personnel”

Cette idée suscite de nombreux débats, selon différents points de vue, philosophique, théologiques, historiques, etc
IL n’y a pas de réponse universelle.
Ici nous sommes dans le cadre de la prévention du suicide, notre objectif central est de soulager la souffrance pour éloigner le passage à l’acte
.

Cependant nous savons que lorsque la souffrance envahit les idées de la personne, sa vision de l’avenir se rétrécit, au point de ne plus voir que cette unique et seule solution, sans autre choix.
le suicide résulte donc plus d’un non-choix que d’un choix.

“On ne peut rien faire”

La souffrance ressentie durant la crise suicidaire place les personnes dans l’incapacité temporaire d’entrevoir des solutions.
Cela ne veut pas pour autant dire que ces solutions n’existent pas.
Dans la très grande majorité des cas, une fois la souffrance apaisée, les idées suicidaires disparaissent.
Pour une personne suicidaire, le fait que quelqu’un s’inquiète, soit convaincu que le suicide n’est pas l’unique option et laisse entrevoir l’éventualité d’un apaisement suffit souvent à
briser le cercle vicieux de la douleur et de l’isolement.
Une prise en charge adaptée, un traitement des troubles psychiatriques si besoin, et un soutien psychosocial étroit, ont montré leur efficacité dans la prévention du suicide, c’est pourquoi il est important de contacter les professionnels de la ligne nationale de prévention du suicide en appelant le 3114.